Article de l'Équipe

Publié le par Paulo

Une si longue attente...
 
 

Une si longue attente…

la victoire est belle.jpg 

Photo : Gettyimages

Après de nombreux contretemps, le Français a enfin donné une descendance à son doublé Moscou-Lyon de 2002.


À VINGT ANS, Paul-Henri Mathieu avait fracassé la coquille. En quinze jours, le pitchoun avait triomphé à Moscou et à Lyon. Un mois plus tard, c’était le coup de cafard, la défaite tristement épique contre Youzhny en finale de Coupe Davis. Puis quatre saisons ont passé, entre clair et foncé mais sans le moindre titre. Hier, en écrasant l’Espagnol Albert Montanes (6-1, 6-1), PHM s’est lancé dans le troisième acte de sa carrière.


ACTE I


MOSCOU-LYON 2002, L’ENFANT ROI. – L’automne venu, tout le monde se trouva bien dépourvu pour refroidir ce gamin qui frappe aussi fort dans la balle que sur son cœur. Première déflagration à Moscou, réplique sismique à Lyon. En seize jours, treize victoires, deux titres : toute la presse a la joie de publier l’extrait de naissance d’un « phénomène ». Paris Match se penche sur son histoire et Fogiel l’invite à sa table. « C’était mon rêve de gosse qui se réalisait, décrit aujourd’hui Mathieu. J’étais dans un état second. Je me sentais presque invincible. En fait, j’étais sûr et certain que j’étais lancé et que j’allais tout casser. »
Il grimpe au 36e rang mondial, Guy Forget l’habille en titulaire pour la finale de Coupe Davis à Bercy contre la Russie, et vlan ! Mathieu s’affale contre Youzhny lors du simple décisif après avoir mené deux manches à rien. C’est la première cicatrice, le début des ennuis.


ACTE II


2003-2006, TOUT ET RIEN. – En quelques semaines, Mathieu fait connaissance avec les critiques et la blessure. Pendant trois mois, il est hors d’usage à cause d’abdos en compote. Après, rien ne sera plus comme avant. Séparé d’avec Thierry Champion à l’été 2003, « Paulo » devient un élastique, capable de s’étirer jusqu’au très haut, le temps de quelques perles, capable aussi du contraire.

Fin 2003, il s’envase (83e mondial) et un an plus tard, salement blessé au poignet droit, il explore même le sous-sol (123e). Il ne peut disputer Roland-Garros 2004. « C’est la pire période. Là, j’étais très mal. Je me repliais sur moi, je ne parlais plus et je ne trouvais pas de porte de sortie. Je n’ai jamais voulu jouer au tennis pour être 80e ou 100e. Mon rêve, c’était pas ça. »Dans son malheur, Mathieu entrevoit ponctuellement une lueur. C’est sans doute ce qui l’a sauvé. « Pour la demi-finale de Coupe Davis à Alicante en 2004, Guy m’appelle alors que je suis 80e. Même moi, je trouvais ça limite anormal. Et puis, seul contre tout le monde dans cette arène, je bats Moya. Là, je me dis : “C’est pas possible, j’ai un truc.” » Et l’espoir de revenir à la hauteur de son rêve revient à la vie. Alors il bosse. Matin, midi et soir. « Il est un des athlètes les plus pros du circuit, considère Olin Jacobellis, l’un de ses agents. C’est impensable le soin qu’il porte à son hygiène de vie. C’est pour ça que je suis sûr que lorsqu’il entrera dans le top 10 il s’y installera pour un bon moment. » Peut-être, mais nous sommes à la fin de l’année 2006 et Mathieu n’a plus connu de finale depuis septembre 2003 à Palerme. Et il est 53e.


ACTE III


CASABLANCA 2007, LE REBOND. – Octobre, l’an dernier. Ça ne va pas fort et Mathieu décide d’employer les grands moyens. Il remercie Thierry Tulasne et se rabiboche avec Thierry Champion. Il retrouve de l’élan, bat trois top 10 et connaît, enfin, sa semaine faste à Casablanca. « Je la sentais venir, confia-t-il hier. J’avais un niveau moyen très élevé et, en regardant le tableau ici, je me disais que personne ne me faisait peur. Voilà, je me sentais fort. »
La finale ne fut qu’une formalité. Premier set : mené 5-0 en dix-sept minutes, Montanes sauve vaguement la face (6-1) mais ne grappille qu’un misérable point sur le service de l’Alsacien. Second set : Mathieu doit simplement négocier un instant critique quand, à 1-0, l’Espagnol se procure une balle de débreak. Une fausse alerte, un détail. Puis un cri du cœur, une bise à son entraîneur, un baise-main à Quiterie, sa chérie, et le sentiment que la roue tourne. « Quand j’ai gagné, j’ai d’abord pensé à moi. À toutes mes galères, tous ces sacrifices… Tout ça, ce n’était pas pour rien. Ici, je n’ai jamais surjoué. Ça veut dire que j’ai encore des cartouches. À chacun de mes matches, j’ai eu un flottement, plus ou moins ennuyeux, mais j’avais presque l’impression d’avoir encore le frein à main. » Et quand il l’abaissera complètement, qu’arrivera-t-il ? « Personne ne le sait, sourit-il. Mais moi j’en rêve. »

 

paulo tout sourire.jpg

En tout cas ce sourire nous fait plaisir à voir, on aimerait le voir plus souvent sur le visage de Paulo.. Bravo à lui, on est fier de ce qu'il a fait et de ce qu'il fera ! Merci tout simplement

 

Source : l'équipe.fr

 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
ralalalaa, qu'est ce qu'il est beau avec sa coupe!!!
Répondre
S
oui le vr le plus svt maintenant
Répondre
L
je réecri le comm mdr il est trobien cet article j'ai bien fai d'attendre tte la journée pr le le lire mdr<br />  
Répondre
J
la confiance est revenue et paulo va en gagner plein des comme ca en jouant a ce niveau !
Répondre
V
bravo paulo c est super ce que tu as fais cette semaine!!
Répondre